#Benin : L’édifiant #verbatim du Patriarche #Karim_Urbain_da_SILVA

 #Benin : L’édifiant #verbatim du Patriarche #Karim_Urbain_da_SILVA
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Il y a quelques jours, dans sa résidence, face à la presse, le Patriarche Karim Urbain da SILVA, une fois de plus, mais avec beaucoup de précisions, de détails et de preuves écrites, s’est ouvert à la presse.  Pour mémoire, il y a quelques mois, en réaction à sa lettre ouverte au Président Nicéphore SOGLO, des supposés dossiers qui, au regard de ce qui suit, ne sont en fait que des inepties et des fadaises sur sa personne, ont fait l’objet de publication aussi bien dans la presse traditionnelle que sur les nouveaux médias.   

Après donc un bon de silence, le Patriarche a, sans langue de bois, a tout détaillé sur les dessous de la bataille politico-judiciaire qui l’a, de nombreuses années durant, opposé à feu Émile Derlin ZINSOU, sa rencontre avec KOUANDETE et qui a abouti au coup d’arrêt du pouvoir ZINSOU le 10 décembre 1969. Il n’a pas manqué de revenir, pièces à l’appui, sur les affaires supposées de fabrication de billets de banque, d’escroqueries en Éthiopie et en Égypte, d’interdiction de séjour aux États-Unis… Verbatim !

À propos de ses déboires avec ZINSOU

“L’homme, au cours de son existence et où qu’il soit sur cette terre, est dans une condition qui l’expose, à chaque instant, à la survenance d’événements de toute sorte. De même, il peut être aux prises avec tout genre de personne ou d’individu. Celui que j’ai rencontré, non pas fortuitement, parce qu’il était l’oncle de ma sœur et de mon frère, fut un cas singulier. Il avait un goût du lucre démesuré qui l’a entrainé loin de sa profession, sur ce terrain sur lequel tous les coups sont permis : la politique. Pour l’avoir relevé depuis toujours, ce constat aurait dû m’amener à l’éviter et, particulièrement, lorsqu’il est venu me proposer d’acheter une portion de mon domaine objet du TF 220. Mon acceptation me conduisit, de roublardises en promesses non tenues, d’intrigues en menaces, et de voies de faits en violences, jusqu’à ce que, devenu entretemps chef d’État, il voulut rapidement s’en prendre d’abord à ma vie.  En effet, je ne voulais rien lâcher qui fut à moi et, pendant que nous étions simultanément en discussion et, en procédure judiciaire, le Président de la République tout-puissant Emile Derlin ZINSOU créa, à cause de moi, le 7 décembre 1969, un tribunal d’exception, la veille même du jour où notre litige domanial passait devant le juge. Le communiqué de radio Cotonou annonçant l’affaire disait, je cite :” décret présidentiel, il est créé ce jour 7 décembre 1969, un tribunal d’exception qui ne sera pas forcément composé de magistrats. Sur simple interpellation, celui qui sera convoqué sera jugé, tué le même jour et ses biens seront saisis… ” 

Ayant bien appris ce communiqué qu’avait diffusé Radio Cotonou, j’en avais également intégré toutes les compréhensions. Aujourd’hui, en y repensant, et surtout, en faisant une rétrospective de tout ce qu’il a fait, par la suite, dans ce pays, je suis persuadé, qu’en abrégeant son office, j’ai sauvé ma vie, et celle, de nombreux compatriotes. Imagine-t-on que par convoitise du bien de son administré, auquel il doit pourtant protection, le Président de la République puisse s’égarer jusqu’à créer un tribunal d’exception afin d’obtenir son élimination physique pour triompher de lui ? Mais c’est pourtant faire layette et détail de la réalité concrète que de ne pas avoir vu qu’au nom de ses seuls intérêts, Émile Derlin ZINSOU a commis tant d’autres forfaits…

Il fut Ministre des Affaires Étrangères du Gouvernement du Général SOGL0. Un jour, il lui arriva une mésaventure, par l’une de ses valises diplomatiques. En effet, l’une d’elle arrivée cassée sur le côté avait été visitée par les mains alertes de son neveu, mon petit frère, qui avait soulagé cette valisette d’une partie de son précieux contenu. Devant un drame familial imminent, j’avais dû intervenir pour éviter que la situation dégénère entre son neveu et lui, en lui remboursant, par chèque SDB, le montant distrait. Pourtant, cela n’empêcha pas, plus tard, ZINSOU, devenu président, de demander au service des Impôts de me briser. Après trois semaines de vérification par une équipe de 6 inspecteurs des Impôts, l’affaire s’alourdit, prenant une autre ampleur. Une amende de 22 millions 242 620 mil francs me fut infligée et il me fallait la payer au risque de voir fermer, mon imprimerie déjà paralysée par les opérations de contrôle.  Contraint à une hypothèque forcée pour éviter que l’État s’en prenne à mon imprimerie, et surtout sur les conseils de mon avocat Me BARTOLI. J’ai épongé cette amende arbitraire, pour avoir la paix. J’étais cependant à jour, comme le prouvent mes quittances. Ainsi lui échappa mon imprimerie. Tel était Emile Derlin ZINSOU, voilà ce qu’il est. Et pourtant, s’il ne s’était agi que de ça ?

Parenthèse sur l’agression du Bénin par des mercenaires le 16 janvier 1977 et l’implication de ZINSOU

Le 16 janvier 1977, des mercenaires débarquent à Cotonou. Ils sont mis en déroute. Les jours suivants, commence la lecture, à la radio, des documents qu’ils ont abandonnés dans leur fuite, sur le tarmac de l’aéroport. On découvre alors, que ZINSOU est l’auteur de cette équipée meurtrière qui a endeuillé ce pays, notre pays, son pays, le même qu’autrefois, il avait dirigé. Mais, rentré au Bénin, en 1990, et interrogé à ce sujet, il nie, il crie, il menace, se joue de son auditoire au point de prendre Dieu à témoin ! C’était compter sans Bob DENARD qui révèlera, plus tard, dans ses mémoires, que ZINSOU était venu le voir et lui a exposé, pour le motiver, que KEREKOU avait fait exécuter 11 de ses partisans… lci au Bénin ? Et, pourquoi y eut-il tant de morts ce 16 janvier 1977 ? Parce que ZINSOU veut le pouvoir, et à tout prix.  Mais, pourquoi et tant, veut-il à tout prix le pouvoir ? Pour l’argent !

Le Titre Foncier 220, suite
C’est encore, dans sa quête insatiable d’argent, qu’il a créé de toutes pièces cette affaire du TF 220 dans laquelle, il n’a pourtant dépensé en tout et pour tout que 11 millions pour lesquels il a reçu de l’État béninois, un terrain à titre de dédommagement qu’il a revendu à 4,5 milliards à l’État béninois (OBSS). C’est toujours, par goût immodéré du lucre, et disons-le, platement, pour gagner beaucoup d’argent, que ZINSOU s’est senti obligé d’investir 650 millions de francs CFA dans l’affaire des escortes des véhicules d’occasion… Mais, il y a mieux ou pire, tout dépend de l’angle sous lequel on se place : Le Président ZINSOU avait réclamé la propriété de tout GANHI, (pièce jointe) comme l’écrivit autrefois Brice HOUSSOU, et en posant cette question : Quelle valeur peut-on donner à des titres fonciers établis alors qu’il était chef d’État et qu’il présente aujourd’hui ? Avait-il donc occupé la présidence pour distraire le patrimoine de l’État dont il était pourtant le premier garant ? On le retrouve encore dans une autre sale affaire de disparition de documents sensibles à la Présidence de la République, au terme de laquelle, ZINSOU a dû aller déclarer que c’est lui qu’on aurait dû enfermer à la place du quidam emprisonné.  Ce document portait sur des activités parallèles et souterraines d’un Ministre du gouvernement. Allez savoir ce que ça cache… ZINSOU dut assumer au tribunal. Ce qu’il fit… Mais, tout d’abord, que faisait-il à la Présidence, où il occupait cette fonction de Conseiller spécial et pour veiller sur quels intérêts ?  Finalement, je crois qu’il faut s’en remettre à la conclusion de Roger GBEGNONVI, Nouvelle tribune du 13 mai 2004, où il déclare, dans la lettre ouverte qu’il adresse en page 7, au président de ses 20 ans, Emile Derlin ZINSOU, et non sans amertume, je cite :” … Il est honteux pour vous qu’on ait pu dire et écrire…”

Le plus grave, fut ce terrible communiqué de Radio Cotonou, le 7 décembre 1969, qui déclarait exactement ceci, je cite encore :”… Par décret présidentiel, il est créé ce jour 7 décembre 1969, un tribunal d’exception qui ne sera pas forcément composé de magistrats. Sur simple interpellation, celui qui sera convoqué sera jugé, tué le même jour et ses biens seront saisis.” Fin de citations. Ce fut le point d’orgue qui fut la cause immédiate qui déclencha le coup d’arrêt du 10 décembre 1969. Mais avant, il y avait les causes lointaines. Une affaire de terrain nous opposa. ZINSOU convoitait mon terrain, Il s’était rendu sur le domaine avec moi et avait découvert son immense étendue, à perte de vue, plus de 117 ha, il en était perturbé et dans son esprit, il recherchait d’ores et déjà, comment m’en écarter, plus précisément comment m’en déposséder à son unique profit. Il avait fait venir de France, deux experts avec lesquels il concluait par cette lettre dont copie jointe :  “Je soussigné Emile Derlin ZINSOU, propriétaire du terrain faisant objet du TF 220 de la ville de Cotonou…”.
Que ne ferait-il pas, lui, qui, depuis son arrivée au pouvoir en 1968, menait des actions pour disposer à lui seul du terrain ? Il avait contraint mon avocat, Me BARTOLI à devenir le sien, et s’était tout le temps livré à toutes les manœuvres qui s’ensuivirent pour devenir, non seulement le propriétaire du TF 220, mais le seul propriétaire. Les tracasseries policières et extras judiciaires dont j’ai souffert de cet homme qui avait transformé la Présidence de la République en tribunal, étaient donc à son comble.  J’allais acheter du papier, au NIGERIA, à Lagos. Sur le chemin du retour, ma camionnette était systématiquement arrêtée, fouillée, déchargée jusqu’au plancher. Moi-même, et bien souvent, il arrivait qu’à mon passage, des coups de feu se fassent entendre, ne me laissant point la possibilité d’avoir le moindre doute sur le fait que j’en étais l’objet, le blindage de ma voiture ayant été atteint quelques fois. Peut-être étaient-ils en répétition générale, me disais-je ? Toujours est-il que devant la fréquence, le niveau de violence de ces tracasseries qui évoluait en crescendo, le sentiment de plus en plus précis qu’il se tramait et allait se passer quelque chose, contre ma personne, j’avais fini par être gagné par une grande inquiétude qui m’a amené à aller rencontrer KOUANDETE.

« Le coup d’arrêt du 10 décembre 1969 proprement dit, je parlerai ici de ma rencontre avec KOUANDETE, de la préparation et de l’exécution du coup d’arrêt. »

J’avais été introduit auprès de KOUANDETE par un Sénégalais du nom de DOUKOURE. Je lui fis part de tout ce que je subissais, à cause d’une affaire de terrain que convoitait le Président de la République qu’il avait installé, parce qu’il voulait me ravir mon domaine à tout prix. Il fut très surpris par mon récit et me dit de me considérer comme étant aux arrêts. Je lui ai demandé de mener ses propres investigations au service des impôts et domaines et ai ajouté que si je mens, qu’il me fasse subir la rigueur de la loi. Il m’a alors rassuré en me disant qu’il a compris et qu’il va mener ses propres investigations. Trois semaines plus tard, c’est lui qui m’appelle pour me faire venir et me dire sa grande surprise de constater que ce que j’ai dit est vrai, tenant même une lettre du ministre des Finances, et reconnaissant que ZINSOU est un homme dangereux, ajoutant que s’il a pu me faire ça, il peut le faire à tout le monde. Alors, lui et moi, commençâmes par nous rencontrer pour mettre au point le déclenchement du coup d’arrêt.  Il ne me demanda que deux choses : six (06) talkiewalkies et la réparation de sa jeep. Et  particulièrement, il me recommanda de tout faire pour lui trouver les talkiewalkies, parce qu’il lui faut pouvoir converser à distance. Je suis allé en Allemagne acheter les talkiewalkies. J’ai acheté au NIGERIA, une jeep neuve. Au lieu de réparer la vieille jeep de KOUANDETE, nous avons seulement changé la carrosserie de la jeep neuve par celle de la vieille jeep, ainsi KOUANDETE avait toujours une vieille jeep, mais elle marchait comme une neuve. On en était là, lorsque le 8 décembre 1969, M. Joseph KLIKA, mon ancien maitre d’école et un très proche de ZINSOU, et même du clan des décisions importantes de l’État, me rendit visite pour me dire principalement de quitter le pays, parce que ZINSOU venait de prendre un nouveau décret dont tout le monde sait que je suis la personne visée, qu’on avait affaire à un homme sans cœur, et que ZINSOU en parlait avec rage. À son départ, je fonce chez KOUANDETE. Il n’était même pas encore au courant. Je lui donne ma source. Il me dit alors de rester chez lui si j’avais peur. Je lui réponds que ce n’est pas ça, mais qu’il me fallait dire à ma femme que je m’absente d’abord. KOUANDETE me dit alors qu’il a besoin de 24 heures. Et, curieusement, c’est ZINSOU qui, cherchant à parfaire son crime contre moi, allait lui donner ces 24 heures. Tout simplement parce qu’il choisit d’aller à Porto-Novo rencontrer la communauté musulmane à l’ancienne place de YIDI pour une opération de communication pour la mettre en condition, si les choses qu’il s’apprêtait à faire venaient à se produire. Le 9 décembre 1969, ZINSOU vint donc à Porto-Novo pour la distribution d’argent, forte somme à I ‘Imam et à tous ceux qui l’entourent, pour une série de prières et pensa à les prévenir qu’un des leurs est cité fréquemment avec les gardes rapprochés au chef de l’État et que s’il venait à être pris, il sera exécuté… Bref, il était venu préparer le terrain…

De notre côté, la journée avait été largement mise à profit, j’avais la base des talkiewalkies chez moi. La stratégie avait été mise en place et bien répétée. Il ne restait qu’à agir. J’avais depuis quelque temps loué à DOUKOURE un logement en face de la maison de ZINSOU d’où il épiait le président tous les jours, il reçut un talkiewalkie pour donner le top dès que le président sortirait de sa maison le matin et s’il passait tout droit. Un autre talkiewalkie à un homme posté au carrefour de la bifurcation par Jonquet, un à celui qui signalerait le passage du Président s’il passait par la Marina ou devant air Afrique. Le dernier Talkiewalkie était pour KOUANDETE. Tout fut donc chronométré et les essais concluants. Le lendemain, le plan fut mis à exécution, et l’opération fut un succès. KITOYI Romuald avait la responsabilité du bon déroulement de l’exécution sur le terrain, et MOUMOUNI qui avait agi avec lui était également à ses côtés avec pour mission de le surveiller et de réagir immédiatement. Quant à moi, l’opération réussie, je devais aller les attendre dans les parages de la mosquée de Calavi avec le véhicule qui doit les conduire à Natitingou et livrer ZINSOU aux mains de COPERI. J’étais muni de mon long rifle dont la vue inquiéta ZINSOU. Je lui ai dit que je ne suis pas un assassin de son espèce, sinon je l’eusse abattu. “Sois digne, sois un homme”, lui lançai-je alors qu’il pleurait et questionnait : “où est-ce qu’on m’amène, où est-ce qu’on m’amène ? », avant de lui répondre : … on t’éloigne, le temps de détruire ton mode d’administration de l’État.”

Voilà comment KOUANDETE m’a sauvé la vie et comme tout fini par se savoir, telle est la manière dont j’avais réussi à me débarrasser de mon bourreau. C’est la première fois que je raconte les faits au public.  Et puis, vint un temps mort, un flottement. Initiateur de l’opération, je devais aller jusqu’au bout. Le pouvoir était vacant. Je devais le prendre, je ne pouvais que l’accepter, s’il fallait. Mais, personnellement, je ne pouvais I ‘exercer, à cause de ma trop grande proximité familiale avec ZINSOU.  Emile Derlin ZINSOU était le cousin germain de l’épouse de mon père et l’oncle de ma petite sœur et de mon petit frère, les deux enfants qu’elle avait faits à mon père. Ce qui était arrivé n’aurait jamais dû arriver, s’il n’avait pas poussé le bouchon aussi loin. Le putsch avait affecté la famille. D’ailleurs ma belle-mère criait, éprouvée, à qui voulait l’entendre, que j’avais tué son frère, que rien ne pouvait lui arriver, si ce n’était moi. Dans ces conditions, les raisins étaient décidément trop verts. J’ai dû laisser le métier en plan et comme la nature a horreur du vide, ce temps de flottement fut celui de la gestation et de la création du Directoire Militaire qui conduisit les affaires du pays jusqu’au 7 mai 1970 où, après l’échec des élections présidentielles de 1970 auxquelles ZINSOU, entre-temps libéré, participa du reste, le Conseil Présidentiel s’installa. Et Hubert MAGA, le premier au tour, put, enfin et derechef, présider aux destinées de notre pays. Mais ça, c’est une autre histoire.

“J’ai gagné tous mes procès contre ZINSOU” dixit le Patriarche

La Présidence de la République conféra à Emile Derlin ZINSOU, une telle puissance que tout lui semblait permis. D’ailleurs, c’est à la Présidence, érigée en tribunal, qu’il réglait ses problèmes personnels. C’est donc à cause de sa tricherie et surtout au vu de toute cette méchanceté dont l’origine chez Emile Derlin ZINSOU est cette cupidité inqualifiable, qu’excédé, après une énième machination, je me suis résolu à l’assigner devant le tribunal correctionnel pour faux et usage de faux. Assurément, cet homme avait besoin d’être mis à nu ! En effet, et quelle affaire ? Bien qu’étant la partie adverse, Emile Derlin ZINSOU, Président de la République, avait constitué pour moi et à mon insu, son ami, Me François AMORIN, pour me défendre selon ses plans à lui, et contre mes intérêts. C’est un peu fort tout de même. Je n’ai pas voulu laisser passer, venant d’un homme si cupide et, dangereux. ZINSOU a été condamné. Cette procédure pénale que je lui ai intentée dura plus de cinq ans, elle évolua de renvois en renvois inexplicables.  Et, finalement, ZINSOU perdit tous ses procès contre moi. Il ne cherchait qu’à gagner vaille que vaille. Il avait donc oublié que pour gagner, il fallait d’abord être dans le droit chemin, au lieu de s’écarter de la loi, même s’il a dû se fourvoyer jusqu’à faire faux et usage de faux, ce n’était pas assez. Le rappel que je fais ici sur la plupart des méfaits connus et irréfutables commis par ZINSOU est un passage obligatoire qui fixe bien un cadre, celui de la définition de l’homme qu’il est, et nécessaire de rappeler afin que la suite de ce que je rapporte ici soit intelligible. En définitive, l’ancien Président de la République Emile Derlin ZINSOU aura plusieurs fois tenté, et de façon évidente, d’obtenir mon élimination physique.

Qu’est-ce qu’on peut retenir de ce conflit entre da SILVA et ZINSOU

 Finalement, ce qu’il faut retenir, de toute cette histoire, c’est la cupidité qui transparait de tout ce que ZINSOU a fait, que ce soit contre moi, ou au cours de sa vie.  À ma connaissance, de nombreux exemples illustrent, pleinement, sa cupidité sans bornes, j’en prends deux ici et à tout hasard.

  • Le fait qu’il me reprochait de lui avoir vendu à 15 millions un terrain que j’ai acheté 35 millions, alors qu’il dit avoir découvert que j’ai acheté le domaine 15 millions, puisque ce serait le prix déclaré. Or, ce faisant, il était pertinemment conscient et au parfum qu’à l’époque, c’était dans l’air du temps, et comme une deuxième nature, de minorer le prix d’achat pour échapper au paiement des frais d’enregistrement.
  • Le second est que s’agissant du prix payé et de la partie du prix qui lui a été remboursée, ajouté au fait qu’il a toujours refusé de participer au paiement des droits pour un domaine dont il se disait pourtant copropriétaire, ZINSOU n’a dépensé que 11 millions au total.

Aujourd’hui, après avoir remué, fumée et cendres, vase et poussière, puis jouer à la victime, le constat qui s’impose est que ZINSOU a embourbé l’État afin de le plumer dans un onéreux guêpier sur la base de 11 millions seulement qu’il a dépensés en tout et pour tout dans l’affaire du TF 220. L’État lui a donné en compensation un terrain qu’il a aussitôt revendu à ce même État, précisément à un de ses démembrements, la CNSS, à 4,5 milliards. Cela, personne ne l’a vu.  Le fin mot de l’histoire, c’est la lettre du ministre des Finances qui vient mettre un terme à toute cette hérésie sur le TF 220. Nulle part, dans cette lettre qui retrace l’historique de l’acquisition du TF 220, ne figure le nom de ZINSOU. C’est bien da SILVA et lui seul qui a acheté le terrain et qui est cité en tant que tel.

Tout ce que je dis aujourd’hui, à l’exception du récit du déroulement du coup d’État du 10 décembre 1969, que je raconte pour la première fois, je l’ai déjà et abondamment rapporté, à plusieurs reprises, du vivant d’Emile Derlin ZINSOU, et de Urbain Albert ZINSOU, son frère et copropriétaire du domaine TF 220. Je n’ai donc de leçons de moral à recevoir de personne, sur la manière dont je continue à en découdre avec les atrocités dont le premier s’est rendu auteur, et I ‘immixtion du second par une procédure judiciaire contre moi et dans laquelle, il a jugé que le plus important était de me salir : et non de rétablir la vérité.

À propos de la fabrication de billets de banque : ” Trois mois après, ils m’ont retourné mes billets

Des propos tenus par le nonagénaire, il s’agit simplement de sornettes montées de toutes pièces, pour le calomnier, et atteindre sa grande réputation d’homme riche et puissant. Ces fariboles se sont appuyées sur deux faits : 1- Son dépôt à la Société Dahoméenne de Banque et 2- Les affiches qu’il imprimait pour le compte de la loterie nationale.

À propos du dépôt à la Société Dahoméenne de Banque : il fait d’abord lire un document relatif à une mission qui l’a conduit aux États-Unis dans le but de percevoir une forte somme en guise de commission.  “… Cela nous a amené aux États-Unis pour aller encaisser de l’argent. J’ai dit que j’ai peur d’aller là-bas seul et que je préfère être accompagné. Ils m’ont averti que c’est dans ma part que je vais payer celui qui va m’accompagner. Ce que j’ai accepté. Puis, on a débarqué à New-York. On arrive à l’endroit, au septième niveau du sous-sol. Celui qui était devant, avait deux attachés cases, (deux valisettes). À côté, c’était à moi et dans ma mallette, il y avait la part de celui qui m’accompagne. On prend cet argent. Brillant, neuf. On monte. Celui qu’on a suivi nous dit qu’il veut aller faire quelques courses. J’ai dit ah non ! Je l’ai obligé à partir avec moi à l’aéroport. On arrive à Paris. Mon accompagnateur auquel j’ai donné une partie m’a dit qu’il va ouvrir un compte à l’aéroport en même temps et faire son virement sur le Nigeria. Certes, pour moi, cet argent n’était pas le pinacle, mais je décidai de l’apporter chez moi pour l’investir dans mon pays.
De jour, on prend Ghana Airways et descend à Cotonou à 15 heures. Je vais à la Banque, la SDB, (Société Dahoméenne de Banque), pour y déposer mon argent. Au guichet, on m’envoie le patron. Celui-ci vient et après avoir palpé les billets, dit : “Ah, on vient d’imprimer ça tout de suite”. Il insiste et dit que c’est imprimé nouvellement. Et comme je suis imprimeur, voyez-vous… je leur explique que je reviens de voyage avec ça. Je leur montre mon passeport, tout ce que j’avais pour prouver que je reviens de voyage. Ils n’ont pas voulu me croire. Ils ont dit qu’ils ne peuvent pas prendre ça, que c’est du faux. Je leur dis “mais, vais-je imprimer du faux et l’amener moi-même à la Banque ? Voyez-vous, ne serait-ce pas fou de ma part ? Si je sais que j’ai fait du faux, vais-je l’amener moi-même à la banque ? Vous avez déjà entendu ça une fois ?”.  La banque ne les saisit pas, elle me laisse rentrer avec et le lendemain matin, c’est la police qui débarque chez moi. Et on me demande où est l’argent que j’avais amené à la banque, la veille. Ce que j’ai sorti.  Mais surtout, j’ai eu la présence d’esprit de parapher chaque billet à chaque coin et relever tous les numéros de ces billets dans un registre qu’ils ont signé, avant qu’ils partent. C’est une opération qui nous a pris toute la journée puisque j’ai tenu à parapher chaque billet. Les gens voulaient m’intimider, mais j’ai dit que personne ne bouge, si vous bougez, nous sommes tous morts. Du matin jusqu’à la nuit, j’ai terminé de signer les billets. Trois mois après, ils m’ont retourné mes billets. Moi, je ne comprends pas le pays. Et celui qui avait fait ça, c’était ldelphonse LEMON, dans le temps, le directeur de la SDB, un grand et inconditionnel Zinsouiste. Qu’est-ce qu’il y a ? Moi, je vais avoir de l’argent comme ça et encore en fabriquer ?

La deuxième raison de cette fausse histoire de fabrication de billets de Banque

“J’imprimais les résultats de la loterie et les affiches publicitaires pour la loterie. Et j’étais le seul à avoir la machine Offset. Cela me permettait de reproduire nettement les photos. Pour ce qui était répandu : Voir afficher des billets de banque reproduits textuellement, pour les populations dans le temps, celui qui réussit à reproduire ces billets sur des affiches avec cette netteté, est capable de fabriquer des billets de banques. Dans le temps, j’en riais, mais les gens se moquaient de moi et je ne le savais pas. C’est quoi tout ça ?

Sur les prétendues escroqueries en Éthiopie et en Égypte

“En Éthiopie, deux ou trois fois, j’ai fait escale, je ne suis jamais allé en ville “. En ce qui concerne l’Égypte, il fait lire le témoignage de Gratien POGNON sur I ‘une de ses missions en Égypte en décrivant la place qu’occupait le Patriarche au sommet de l’État égyptien.
Le patriarche a rappelé les nombreuses missions accomplies et réussies en faveur de ce pays. Ce qui lui a permis d’être reconduit dans le dispositif à l’arrivée d’Anouar El SADATE, successeur du Président NASSER. Le Patriarche nous fit aussi savoir que grâce à cette position qu’il occupait, il a défendu la cause des musulmans d’Afrique auprès des Arabes :”Attention, moi, je ne suis pas l’ami inconditionnel des Arabes hein, j’ai dit aux arabes : que la Ligue Arabe ne nous commande pas. Qu’il faut créer une Ligue Islamique. Et la ligue Islamique est arrivée. Personne sur cette terre ne peut dire ça aux arabes

Des mises au point sur les prétendus condamnations, exil au Niger et interdiction de séjour aux États-Unis

Le Patriarche fait lire une correspondance de l’ambassade des États-Unis qui contraste avec ces élucubrations ventilées çà et là. Il s’agit d’une lettre de remerciement du président Clinton après la mission qu’il a conduite en faveur des États-Unis au Nigeria. Il en parle en ces termes :

“Un matin, je reçois un coup de téléphone du Président Américain. II dit qu’il envoie une délégation me rencontrer. Je dis, mais qu’est-ce que je peux avoir avec les Américains ? Alors que l’avion a déjà atterri. Ils ont dit qu’ils vont chez monsieur da SILVA, SOGLO a appris ça et en est devenu malade. Comment on peut aller chez un individu, lui, il est là et puis quoi d’autres. Quand ils sont venus, ils m’ont dit que c’est de Lagos qu’ils ont eu mon nom. Après m’avoir exposé l’objet de sa mission et devant ma réticence, mon interlocuteur me prit par là où je ne peux qu’obéir. Ils me disent que c’est pour éviter une guerre entre les Yorubas et les Haoussa. C’était mon point faible ça. Mais je leur ai dit que je préfère les suivre avec ma voiture. Ils ont dit de venir dans leur voiture parce qu’elle est blindée. Je leur ai dit que la mienne aussi est blindée. Je leur ai fait tout ça là, ils me demandent la note. Je dis, quelle note ? Moi ? Non, rien du tout. Je leur ai dit que cela ne m’a rien coûté et donc ils ne me doivent rien. Ils me disent qu’ils ont vu que la mer me dérange. Qu’ils vont m’aider à chasser la mer. Je leur ai dit d’aller voir le Président de la République. Ils ont vu, le gouvernement n’a pas réagi. Autrement, les Américains nous auraient aidés à repousser davantage la mer.”

Idem pour le supposé exil au Niger où le Patriarche le réfute et en ajoutant ceci :

Je suis un homme libre. Je n’ai jamais été condamné. Jamais“. Il n’a pas oublié de faire d’autres mises au point en affirmant qu’il n’a jamais touché l’argent de l’État sur les différentes missions et différents services accomplis pour la république lorsqu’il affirme : ” Moi, je ne suis pas à court d’argent. Je sais qui est en dessous de tout qui est ventilé et c’est moi qui l’ai introduit à Porto-Novo.”

Le Patriarche Karim da SILVA a mené plusieurs missions au profit du Bénin sous différents présidents et régimes. Entre autres, ceux du Général Christophe SOGLO, Alphonse ALLEY, Mathieu KEREKOU, etc. Il a été le principal défenseur de la cause Dahoméenne, puis Béninois auprès des dirigeants de la RDC. Ce grand oral avec le Patriarche a permis aux hommes et femmes de médias de contempler quelques tableaux distinctifs par lesquels il a été couronné pour ses différentes œuvres et différents combats menés et gagnés au profit du développement et de la paix.

Le Patriarche Urbain Karim da SILVA en quelques mots

Jeune imprimeur, il eut le mérite de créer la GID, la Grande Imprimerie du Dahomey, et contribua à la formation de plusieurs imprimeurs. Il s’exerça dans le monde de l’édition, et livra une foison d’œuvres utiles, dans les domaines culturels, historiques, religieux et de l’éducation.

Après l’édition, il s’attaqua à l’hôtellerie et subséquemment à l’environnement. Un de ses complexes hôteliers, l’hôtel Eldorado était situé en bordure de mer, à un endroit où sévissait une forte érosion côtière de plus de 15 mètres par an.  Durant plus d’une vingtaine d’années, Urbain Karim Elisio da SILVA lutta farouchement, tout seul, contre l’érosion Côtière, pour sauver son hôtel de la furie de l’océan. Si Urbain Karim Elisio da SILVA connut plusieurs réussites et succès dans toutes ses entreprises, ce fut au prix d’un dur labeur, d’un courage à toute épreuve et d’une constante persévérance. II ne lâche rien, et ne renonce jamais à ce qu’il a décidé d’entreprendre après mûres réflexions. Très marqué par son histoire, celle de sa famille et de sa communauté, celle des Afro-Brésiliens, dont il sauvera les vestiges, en fondant le musée da SILVA, c’est sans hésiter qu’il souscrivit, 15 ans durant, à la charge de Consul honoraire du Brésil au Bénin.

Parfois, lorsqu’il n’y est pas préparé, c’est le destin qui lui joue des tours, et l’appelle à la tâche. C’est ainsi que se retrouvant face à un tragique accident, en même temps que certains de sa génération, sous le coup de l’émotion, ensemble, ils décidèrent de la création d’un cadre institutionnel apolitique, pour se retrouver régulièrement et débattre de tous les problèmes de la cité, en vue d’y apporter des solutions, et particulièrement, lorsque les mécanismes de prévention s’avèrent inopérants. Ainsi naquit le Conseil des Sages, dont les membres, méritent d’être chaleureusement salués pour leurs efforts constants, dans l’implication de la réhabilitation et le développement de notre Capitale. Fort de ces succès, et au regard de l’immensité de ses actions au profit de diverses communautés au Bénin, en Afrique, et dans le monde, le patriarche Urbain Karim Elisio da SILVA a reçu plusieurs distinctions dont nous vous citons quelques-unes : Grand Croissant de l’Ordre du Mérite de l’lslam du Bénin, Grand-Croix du Grand Prieuré des Chevaliers du Christ, Grand-Croix de l’ordre National du Bénin, Ambassadeur de la Paix.

Karim da SILVA, l’homme est aussi entre autres :

  • Diplômé de l’Institut National des Industries et des Arts Graphiques de Paris, Ingénieurs – prote d’imprimerie ;
  • Diplômé de l’école de publicité de Bruxelles ;
  • Président du Syndicat National des Commerçants et industriels du Dahomey ;
  • Président de la Commission de l’Agriculture et des Affaires domaniales du Conseil Économique et Social du Dahomey ;
  • Fondateur de l’Association Dahoméenne pour la défense des intérêts de l’Islam ;
  • Kamar Deen II – Premier haut dignitaire de la Communauté Islamique du Bénin ;
  • Président du Dialogue Islamo-Chrétien dans l’Ouémé ;
  • Fondateur, Représentant et porte-parole assermenté du Conseil National des Imams ??? du Dahomey, seul organe parlant et agissant au nom de la Communauté Musulmane ;
  • Ancien Membre de l’Assemblée Consulaire ;
  • Ancien Maire de la 3ème Commune de Porto-Novo
  • Plusieurs fois Chargé de Missions Diplomatiques ;
  • Ancien Candidat à la Présidence de la République en 1968 ;
  • Membre Fondateur du Conseil des Anciens Notables et cadres de Porto-Novo et du département de l’Ouémé ;
  • Membre Fondateur et membre du Comité Directeur du Rassemblement National pour la Démocratie ;
  • Membre Fondateur du Rassemblement des Forces Vives de la Nation ;
  • Karim Urbain Elisio da Silva est l’auteur et l’éditeur de plusieurs ouvrages.
  • Il est le Fondateur et l’Éditorialiste du Mensuel politique d’Information « Le Patriote » créé en 1991.
  • Il a acheté les droits de publication du très intéressant ouvrage de MAURICE Bucaille « La Bible, le Coran et la Science » et a assumé financièrement la traduction de l’ouvrage en Anglais.

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J-Marc Aurel AGOSSOU

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