- Son conflit avec la Fédération mis entre parenthèses
- Aperçu de son palmarès
«J’avais dit à ma fille que je lui mettrai la médaille autour du cou. Chose promise, chose due ». Ainsi s’exprima Clarisse AGBEGNENOU mercredi 10 mai dernier à la fin du combat qui l’a opposée à la Slovène Andreja LESKI en finale des Mondiaux 2023 de Judo à Doha. En dominant la Slovène LESKI, la franco-togolaise Clarisse AGBEGNENOU, double médaillée olympique, remporte son sixième titre de championne du monde des -63 kg. Elle offre à la France, par la même occasion, son premier titre dans ses Mondiaux du Qatar où elle s’est rendue avec son premier enfant, un bébé de onze mois à peine.
Ce retour au sommet de l’Adjudante AGBEGNENOU, Porte-flambeau du Judo féminin en France, n’a pas laissé indifférents ses collègues de la Gendarmerie nationale : « Championne olympique puis maman super-héros, Clarisse AGBEGNENOU nous montre comment jongler entre entraînement et maternité avec grâce et détermination. C’est avec beaucoup de fierté que nous adressons nos félicitations à notre camarade, l’adjudante Clarisse AGBEGNENOU, qui vient de devenir championne du monde de judo 2023 à Doha dans la catégorie – 63 kg pour la sixième fois lors d’une compétition exceptionnelle. Bravo à elle pour son travail de préparation, son courage et sa détermination ! » Lit-on sur la page Facebook de la Gendarmerie nationale française.
Un conflit extra sportif avec la Fédération Française de Judo
De retour à la compétition en février dernier à Tel-Aviv, 08 mois après son accouchement, Clarisse AGBEGNENOU s’était préparée puis a combattu sans son entraineur. La raison ? Elle s’était opposée à porter le kimono du sponsor officiel de l’équipe de France. Comme Teddy RINER, elle a décidé de porter un Kimono d’un de ses sponsors. L’opposition de la Fédération Française de Judo à sa demande l’a entrainé dans un combat ” pour l’équité et contre le sexisme”. Jusqu’à quelques jours des Mondiaux de Doha, les médiations pour régler cette affaire ont échoué et, AGBEGNENOU a décliné les proposions de la Fédération prête à concéder des compensations financières. Mais peu avant l’entrée en compétitions des équipes françaises de Judo en début de cette semaine à Doha, la Fédération a annoncé avait trouvé un accord avec Teddy RINER afin que ce dernier porte à nouveau le kimono de l’équipe de France. Dès le lendemain, Clarisse AGBÉGNÉNOU a averti les dirigeants de la FFJ qu’elle en ferait de même. Cependant, elle a posé plusieurs conditions pour l’exploitation de son image.
“J’avance et je fais mon truc et si tout le monde est traité avec équité, tout le monde a la paix et on n’en parle plus… C’est tout ce qui s’est passé qui me vexe et qui me blesse. … Je n’ai même plus envie de parler avec eux, je n’ai plus rien à leur dire. (…) Je veux juste m’entraîner et être championne olympique. Je suis là pour ça. Je préfère mettre mes œillères, travailler avec mon équipe et foncer.”, a déclaré l’Adjudante sextuple championne du Monde de Judo AGBEGNENOU et mère, il n’y a pas longtemps.
#France, #Togo, #VisBen
J-Marc Aurel AGOSSOU
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